Information sur le mode d'action, les indications et contre-indications de la Toxine Botulique. La toxine botulique est une toxine sécrétée par une bactérie, le Clostridium Botulinum. Injectée à dose infime dans un muscle, elle provoque le relâchement de celui-ci pendant une durée transitoire (en général quelques semaines). C’est cette propriété de relaxation musculaire qui est utilisée en thérapeutique dans des indications variées. Certaines indications sont officiellement reconnues et font l’objet d’une autorisation de mise sur le marché ou AMM : l’hémi spasme facial (contracture de la moitié du visage), le blépharospasme (contraction du muscle des paupières qui provoque une fermeture de celles-ci), les dystonies cervicales (torticolis spasmodiques), la spasticité (raideur musculaire de causes variées), les rides de la glabelle (ou ride du lion) en cas de gêne psychologique importante. TECHNIQUE, BENEFICES ET RISQUES D’UNE INJECTION Après dilution de la toxine dans du sérum physiologique, l’injection se pratique par voie sous-cutanée ou intramusculaire. Les doses et sites d’injection varient selon la pathologie à traiter Les effets bénéfiques de l’injection de la toxine botulique sont visibles au bout de quelques jours, mais la mise en place homogène de l’effet sur l’ensemble des zones injectées demande environ quinze jours. Il peut en conséquence exister un aspect dissymétrique transitoire durant cette période. Il faut également bien noter qu’un bon résultat d’une infiltration de toxine n’est pas la persistance de la paralysie du muscle injecté mais la diminution nette au repos des rides liées à ce muscle. Cet effet dure en général quelques semaines (deux à six mois) selon les patients et les pathologies traités. Cela explique la nécessité de répéter les injections à intervalles réguliers, en général tous les deux-quatre à six mois. À côté de ses effets bénéfiques, des effets secondaires indésirables, bien qu’ils soient rares, peuvent cependant survenir : - Certains effets secondaires peuvent survenir quel que soit le site d’injection : une infection (introduction accidentelle de microbes) au site d’injection est très rare en raison des précautions d’hygiène qui entourent l’injection. Des hématomes ou ecchymoses sous-cutanées ou musculaires sont possibles et disparaissent d’eux-mêmes en une à deux semaines. Une fatigue générale peut survenir pendant quelques jours (une à deux semaines au maximum) et ce, proportionnellement à la dose injectée. - D’autres effets secondaires sont spécifiques à certains sites d’injections et sont liés à une diffusion de la toxine en dehors du muscle injecté. Dans votre cas, il peut s’agir d’un ptôsis de la paupière supérieure (abaissement de la paupière supérieure), une ptôse du sourcil (abaissement du sourcil), élévation du tiers moyen du sourcil. Ces effets secondaires ne sont que transitoires (ils durent de quelques jours à une ou deux semaines en général, parfois plus longtemps). Leur survenue ne contre indique pas la poursuite des injections, mais les infiltrations ultérieures se feront simplement avec une dose légèrement plus faible. Ce traitement est utilisé depuis de nombreuses années dans le monde et il n’a pas été décrit d’effets secondaires à long terme lors de la répétition des séances d’injection. Cependant 3 à 10% des patients développent des anticorps antitoxines et ceci d’autant plus fréquemment que les injections sont rapprochées et que les doses utilisées sont élevées. C’est pourquoi, il est recommandé d’espacer les infiltrations d ’un intervalle d’au moins deux mois. La signification de ces anticorps antitoxine n’est pas totalement élucidée, mais leur présence explique un certain nombre de résistances secondaires à la toxine (c’est-à-dire des patients répondeurs initialement à la toxine et qui deviennent insensibles à son effet). CONTRE-INDICATIONS : En cas de grossesse : en l’absence de données sur l’innocuité de la toxine en cas de grossesse et d’allaitement, ces circonstances constituent des contre-ndications au traitement. Autres contre-indications : Myasthénie, Maladie de Lambert-Eaton, Sclérose Latérale Amyotrophique. Auteur : Franck BAVEREL
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Juillet 2013
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